La commune d’Alise-Sainte-Reine s’étend au pied du mont Auxois. C’est sur  cet ancien oppidum gaulois que Vercingétorix et Jules César se sont affrontés.

En 52 avant J.-C., Jules César tente d’assiéger l’oppidum de Gergovie, mais les Gaulois menés par Vercingétorix, repoussent l’attaque. Alors que les troupes romaines se replient dans le nord, elles subissent une attaque surprise des Gaulois; entre-temps, les renforts sont arrivés et les mettent en déroute. Vercingétorix décide de se retrancher  à Alésia.

À une attaque de front, Jules César, en fin stratège, préfère faire preuve de patience et de ruse. Il fait construire deux lignes de fortifications : la première pour empêcher les Gaulois de fuir, la seconde pour empêcher les renforts d’intervenir. Au même moment, dans l’oppidum, les ressources s’épuisent rapidement et, au bout de deux mois, les Gaulois finissent par se rendre. Leur chef Vercingétorix est capturé et emmené à Rome ; il sera exécuté sept ans plus tard.

Redécouverte du site

Le site d’Alésia est connu depuis le haut Moyen Âge. Une découverte épigraphique portant le nom d’ALISIIA et la topographie du site représentant à la description faite par Jules César dans La Guerre des Gaules situent l’oppidum gaulois à Alise-Sainte-Reine, en Bourgogne. Mais , lorsque au XIXe siècle certains érudits commencent à prétendre qu’Alésia ne se trouve pas à Alise-Sainte-Reine, Napoléon III décide ‘entreprendre des fouilles pour mettre fin à la controverse.

Si pour l’époque  les fouilles sont réalisées avec beaucoup de minutie, elles ne feront toutefois l’objet d’aucun rapport et les résultats seront uniquement publiés dans le livre de Napoléon III, La Guerre des Gaules : Histoire de Jules César. Il faut ensuite attendre le début des années 90 pour que les fouilles d’envergure soient réalisées. Depuis Napoléon III, les méthodes archéologiques ont évolué et la discipline a profité des avancées technologiques, notamment l’archéologie et la photographie aérienne qui ont permis une meilleure compréhension du site dans sa globalité.

Un lieu stratégique

Lors de son repli, Vercingétorix n’a pas choisi le site par hasard :Alésia est un oppidum, c’est-à-dire une ville fortifiée, situé en hauteur et profitant de fortifications naturelles ; les brèches ont été comblées par des murs en pierre sèche. Si le lieu paraît idéal pour se retrancher, il est également facile à encercler. Alésia n’est pas la première bataille de Jules César et les Romains passent pour être maîtres dans l’art du siège.

Jules césar fait ainsi ériger plusieurs camps et deux lignes de fortifications. La première, appelée contrevallation, s’étend sur 15 km et encercle l’oppidum pour empêcher les Gaulois de fuir. La seconde, la circonvallation, est longue de 21 km et vise à se prémunir d’une attaque d’éventuels renforts. Outre des armures, des armes et des monnaies, les fouilles archéologiques ont permis de retrouver certains des pièges installés près des lignes de défense, comme des trous de loup, des pieux de bois enfoncés dans des fossés.